Notre Passion
« Etant forgeron, je viens moi-même d’une branche de l’artisanat qui prend racine très loin dans l’Histoire : un point commun avec la tradition des bouilleurs, largement aussi ancienne. Je partage donc depuis longtemps déjà cette conviction que les façons de faire et techniques que l’on peut qualifier d’ « ancestrales » n’en sont pas pour autant forcément … dépassées ! Et qu’en réciproque, une méthode de travail nouvelle n’est pas automatiquement loin s’en faut, une méthode meilleure. »
C’est pourquoi à la Distillerie de la Forge Loïc Charpy tiens à travailler avec des appareils en cuivre – un cuivre qui n’est pas devenu le matériau traditionnel de fabrication des alambics par hasard. Et ses convictions sur le sujet sont tenaces !
« Il faut comprendre que le matériau de conception d’un appareil joue aussi son rôle, et participe en plein des réactions chimiques naturelles complexes qui ont lieux pendant une passe en alambic.
Le cuivre contribue dans les faits à la qualité du distillat : il va aider à l’élimination des composés de soufre, permettra de mieux souligner encore les caractères fruités d’un produit, et laissera les opérations de distillations profiter de ses propriétés antimicrobiennes. Entre autres. Des avantages que l’on ne retrouverait ni avec la céramique par exemple, ni avec l’acier inoxydable. »
La primauté de la chauffe « à l’ancienne » est aussi la raison pour laquelle la Distillerie de la Forge fait le choix de travailler au feu de bois : plus exigeante en surveillance sur toute la durée du processus, comparée notamment à une chauffe au gaz ou au fioul, et nécessitant un temps de passe un peu plus long, c’est pourtant cette manière de faire qui promet à la distillation le rendement d’alcool qui sera le plus performant, tant en quantité qu’en qualité.
« Car plus la chauffe va être douce et lente, plus on tirera des matières premières un distillat de haut niveau. Y compris dans le potentiel gustatif ! C’est le même principe de cuisson lente que celui qu’on aime appliquer sur le bœuf bourguignon en bonne cuisine … et qui donne là aussi des résultats inimitables ! »
Mais Loïc Charpy est aussi désireux de cadrer sa profession dans un angle de vue plus large :
« La distillation a toujours été liée à la richesse fruitière des régions dans lesquelles elle prospérait. Les artisans distillateurs et bouilleurs sont conscients, et heureux ( !), qu’indirectement leur activité puisse contribuer au maintien et à l’embellie des vergers – dont l’espace dédié a été très restreint par l’urbanisation. »
Privilégier les circuits courts et les producteurs locaux dans la sélection des produits que la Distillerie de la Forge cherche à sublimer est une démarche qui s’inscrit – tout naturellement – dans l’éthique de travail de l’entreprise.
Et si cela aide bien sûr à la préservation du patrimoine rural – qui en Champagne est relativement varié et riche – c’est aussi une garantie supplémentaire pour les consommateurs de se voir proposer des productions de qualité : la proximité permet à la Distillerie de la Forge de connaitre les partenaires professionnels avec lesquels elle s’engage, et d’avoir l’occasion de mettre encore plus en avant les valeurs qu’elle partage avec eux.
Grâce à cet engagement et à cette manière de faire, la Distillerie de la Forge de Loïc Charpy a d’ailleurs pu faire partie des tous premiers ambassadeurs du « Made in Marne ».
Un honneur qui atteste de son talent.